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En design, les modes s’abattent comme la misère sur le pauvre monde et annihilent tout esprit critique.

Comme dans le cas du Parallaxe, un effet quasiment inévitable ces dernières années sur un site web.

C’est utilisé à toutes les sauces, et pas toujours à bon escient !

 

C’est quoi, ça vient d’où ?

Le Parallaxe est un effet graphique utilisé en premier par Nike en 2011, et vraiment en vogue dans le design de sites internet depuis environ 2014. Il se base sur le décalage entre la vitesse de défilement du background et de l’avant plan. Plusieurs couches de défilement, à vitesses différentes, sont possibles. L’effet recherché est un effet de volume, de profondeur, proche de la 3D.

Vous ne voyez pas ? Voici un bel exemple.

Bien utilisé, le Parallaxe donne un effet moderne, vivant, il aide à mettre en relief les éléments importants du site. Il peut rendre le message plus percutant et le site plus esthétique, offrir une expérience, provoquer la curiosité. Bien des avantages ! Alors pourquoi le remettre en question, me direz-vous ?

Trop c’est trop !

Premier problème, comme dans toutes les modes, la profusion ! Trop de Parallaxe tue le Parallaxe. La plupart des sites créés actuellement trempent dans cette nouvelle religion.

Résultat : tous les sites se ressemblent. Pour l’effet d’innovation et de modernité, on repassera.

 

Deuxième problème : la surabondance de l’effet à l’intérieur d’un même site web. Comme toute nouvelle fonction disponible, elle suscite un fort intérêt et son usage devient facilement abusif. Il ne faut surtout pas animer l’ensemble des éléments de design avec du Parallaxe, sinon, on ne retrouve plus rien.

Au-delà du premier effet « wow », plusieurs expériences et études très sérieuses ont démontré que l’ergonomie du site fatigue rapidement l’internaute. Elle favorise la distraction et la confusion. Bref, l’effet parallaxe n’améliore pas l’expérience usager même si c’est bien fun pour un créa’.

Le fond ou la forme ?

Troisième problème : marier le Parallaxe et l’épuré… et vendre du vide ! Parfois, c’est tellement beau, qu’on en oublie le produit. Un site internet a-t-il pour vocation de partager de l’information, de démontrer une expertise… de vendre quelque chose ? L’abus de beauté est parfois mauvais pour le contenu.

Voulez-vous un site qu’on admire, ou qu’on utilise ? Raconter une histoire en images peut être extrêmement réussi pour des marques qui flirtent avec l’art et les produits de luxe. Mais dans d’autres domaines plus techniques ou concrets, il peut devenir anti-productif de faire rêver sans rien expliquer, ni démontrer.

 

Parallaxe, Long scrolling et SEO

Dernier problème quant à moi, et non des moindres : marier le Parallaxe avec le format « One-Pager », ou « Long scrolling », une mode qui est apparue fin 2016, début 2017. J’élabore, car c’est important.

 

Au début, l’effet parallaxe s’adaptait difficilement en mode « responsive » (adaptation sur les formats mobiles). Temps de chargement, mais aussi utilisabilité pas top. C’est là qu’intervint la mode du « One-Pager », consistant à construire des sites internet en une seule page : du défilement de page à perte de vue, comme si la page n’avait pas de fin. Le « Long scrolling » répond au besoin des utilisateurs « mobiles » d’éviter les menus difficilement cliquables sur un petit écran. Il permet de naviguer de haut en bas d’un petit mouvement de doigt.

En un mot : navigation verticale = moins de clics.

Naturellement, l’effet parallaxe donne du « wow » et de la consistance au site et l’impression que l’on peut se permettre des pages plus longues, en lieu et place de pages supplémentaires.

 

Que l’on aime ou l’on n’aime pas, c’est une histoire de goût.

Personnellement, je trouve que devoir faire défiler un écran encore et encore donne une pénible impression de perte de temps. Quand je lis ou recherche sur le web, automatiquement je « scanne » et j’évalue le temps que je passerai à trouver l’information que je recherche. J’aime donc les menus ! C’est un réflexe de maniaque de l’efficacité.

 

Peu d’urls = peu de référencement

Problème beaucoup plus concret : ce type de construction nuit au référencement organique du site.

Déjà, si on surcharge le site en animations, les performances en termes de chargement et de fluidité de navigation dégringolent : cela devient peu agréable à consulter à cause de l’attente, et surtout cela fait baisser le « ranking » Google.

En outre, le montage populaire qui marie Parallaxe et Long scrolling fonctionne avec de nombreuses ancres qui permettent aux internautes de naviguer de bas en haut pour gagner du temps. Résultat : les moteurs de recherche indexent la page d’accueil, individuelle, et non les fragmentations subséquentes (ancres #), au contraire d’un site que nous qualifierons de classique, qui inclut des pages séparées (plusieurs urls) que l’on identifie avec un « / ». Quand les pages séparées peuvent être indexées séparément par les moteurs de recherche, cela donne une meilleure performance SEO.

Et même si vous n’êtes pas un spécialiste web, vous le savez : une meilleure performance SEO, c’est ce que vous voulez pour votre site !

 

Conclusion : j’utilise ces effets ou pas ?

OUI…

  • Dans le cas d’une marque dominante dans son secteur et dont le produit est peu diversifié, l’effet parallaxe fonctionne. Une image de marque très forte consolidera une domination de marché. Les internautes flâneront avec plaisir et sans s’arrêter à l’ergonomie générale du site. Bref, gâtez-vous !

Et après tout, si les clients se rendent directement sur le site et sont impressionnés, le taux de conversion pourrait être wow. Comme toujours, vérifiez les statistiques du site pour vous en assurer.

 

  • Autre cas où l’effet parallaxe peut faire la différence : sur une « landing page », ou « page de destination », pour obtenir une participation à un concours ou un formulaire rempli. On recherche ici une action immédiate. Construisez une argumentation en intercalant habilement « call-to-action » et bénéfice produit. Au mieux, on ajoute quelque part un lien discret vers le site corpo, plus classique. Et on fait attention au délai de chargement de l’animation : restez raisonnable, car l’internaute que vous souhaitez harponner est impatient.

 

 

NON…

  • Dans un marché concurrentiel, pour un site dédié à la vente et/ou si vous offrez des produits diversifiés, ceux-ci ont besoin de leur propre page dans votre site web. Choisissez une structure web classique, avec des urls séparés qui respectent les meilleures pratiques du SEO (metabalises, etc.), un temps de chargement rapide, une navigation aisée entre les différentes pages, etc. N’oubliez pas la règle de base de l’ergonomie web, pas nouvelle mais toujours pertinente : tout contenu doit être accessible d’au moins 2 manières différentes (menu « burger » et lien hypertexte, par exemple).

 

  • Finalement, à mon sens, le Long Scrolling et le Parallaxe sont à éviter dans un site corporatif ou un blogue. Ce sont des sites où vous souhaitez maximiser la navigation et le temps de consultation. Innovez en raccourcissant vos textes, en coupant dans le « corporate crap », en travaillant vos messages, en fournissant un contenu de valeur, en insistant sur l’adéquation entre votre vitrine et votre expérience client au niveau de vos autres points de contact… ce sont déjà de gros travaux que plusieurs gagneraient à entreprendre !

 

Vous n’êtes pas totalement convaincus ? Sachez que je ne suis pas la seule à remettre en doute la mode parallaxe, Michelle Blanc s’y est attaqué bien avant moi avec la précision et le franc-parler qu’on lui connait.

 

Conclusion : Ne vous ruinez pas pour être tendance. En web, avant de penser « beau », pensez « efficace ».

 

Un autre article sur les tendances web.

 

Découvrez comment débuter votre propre site web.

 

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