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Connaissez-vous la théorie de la culture « pêche vs. noix de coco » ? L’avez-vous déjà vécue sur le plan personnel et professionnel ?

 

Impossible, 10 mois après le retour en Isère, de ne pas revenir sur cette impatriation qui m’a (re)conduite du Québec (Canada) vers la France. Comme tout processus d’immigration, le premier semestre de positivité et d’enthousiasme a doucement mais sûrement cédé le terrain au deuxième semestre. Celui du doute, de la difficulté, du retour sur terre et du réalisme. J’ai eu la chance de vivre cet atterrissage en douceur grâce à un taux d’occupation maximal au service de mes clients canadiens. Quelle chance d’éviter ainsi d’ajouter l’incertitude professionnelle à celle de la réinstallation personnelle !

 

Différences culturelles

Après 12 ans passés en Amérique du Nord, j’ai bien sûr fait l’expérience du décalage culturel, qui reste très difficile à expliquer avec des mots. J’ai découvert récemment, à cet effet, la « théorie » d’Erin Meyer, professeure à l’Institut européen d’administration des affaires. L’INSEAD, autrement dit, est une « Business School », située en région parisienne. Autrice de The culture map, Erin Meyer différencie les cultures « pêche » et les cultures « noix de coco ». Je vous partage cette analyse que je trouve fort juste.

 

Tandis qu’aux pays des noix de cocos, les relations sont plus froides au premier abord (à différents degrés; pensons à la France, l’Allemagne, la Russie), la coquille s’ouvre au fur à mesure pour laisser place, lentement, après avoir fait ses preuves, à de solides relations. La culture pêche (que l’on retrouve en Amérique du Nord) accorde une grande place à la spontanéité et à assurer des relations sociales sans heurts, souriantes dès la première minute, mais dont l’absence de profondeur peut choquer.

 

On retrouve, bien sûr, une dualité spontané / réfléchi au cœur même des contenus des communications. 

Récemment, par exemple, j’ai rédigé un court texte de communication, qui se devait d’être commun, à destination à la fois d’un public canadien français (cible prioritaire) et français de France (cible secondaire). De façon remarquable, c’est l’utilisation du mot « intuition » dans un contexte d’affaires qui a fait réagir. Côté « pêche », l’intuition de départ, cette vision qui a conduit à avancer, est une valeur positive primordiale. Côté « coco », on désire plutôt mettre de l’avant le sérieux et la profondeur de la recherche et de la documentation qui ont soutenu la décision d’affaires. Fascinant, n’est-ce-pas ?

 

Intuition d’un côte, réflexion de l’autre ? Froideur d’un côté, hypocrisie de l’autre ?

En termes de valeurs, je préfère retenir la sincérité d’une part, et l’ouverture de l’autre. Si on ajoute à ces qualités, pas nécessairement contradictoires, l’aspect consensuel et bienveillant pour lequel les Canadiens sont réputés, n’avons-nous pas là, d’ailleurs, toutes les qualités nécessaires pour une intégration tout en douceur ?

 

Dans le milieu professionnel, j’aspire donc à cultiver un pont culturel entre ces « opposés », en associant loyauté profonde et franchise, et bonne humeur et rapide efficacité – et j’ai bien hâte de voir si elles me permettront d’épauler aussi des clients français, possiblement intéressés par une adaptabilité et une compréhension interculturelle des communications.  

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